GUM ouvre PHALLUS. Norme & Forme
Fin mars 2022, le nouveau musée de l’université de Gand, le GUM, a ouvert Phallus. Norme & Forme. Cette exposition donne un coup de projecteur sur le membre viril. Au point de le mettre sur un piédestal ? Peut-être bien. Mais elle entend aussi et surtout le démythifier. Phallus. Norme & Forme se promet en effet de briser de nombreux clichés. Un incontournable au programme des expos 2022, donc !
Le pénis est omniprésent. Sa forme se retrouve partout où il y a des êtres humains : dans les peintures rupestres des grottes préhistoriques comme dans les œuvres d’art sur portes de toilettes ou sur les réseaux sociaux. La recherche scientifique fait elle aussi la part belle au membre viril. Le sexe féminin est quant à lui souvent relégué à un rôle de second plan. À juste titre ? Ou les chercheur.euses laissent-iels (in)consciemment les normes sociales s’immiscer dans la science ?
Dans Phallus. Norme & Forme, scientifiques et artistes s’intéressent à ce qui se passe sous la ceinture. Le pénis régente-t-il la reproduction ? Les sextoys sont-ils le fruit de recherches scientifiques ? Est-ce le phallus qui fait l’homme, ou pas du tout ?
Marjan Doom
Directrice du GUM
Lorsque nous avons commencé à préparer l'exposition il y a trois ans, nous étions conscients que la frontière entre les platitudes et la mission du GUM pouvait être très mince. Nous avons trouvé ce ton juste et, curieux comme nous sommes, nous avons baissé les yeux avec une large visière. L'exposition ne concerne pas seulement le pénis omniprésent, mais nous donnons également aux organes génitaux féminins la place qui leur revient. Avec les visiteurs, nous cherchons pourquoi ce manque d'attention existe. Existe-t-il des explications sociales et/ou scientifiques ou ces motivations ne sont-elles peut-être pas si différentes du tout ?
”Dans le cadre de cette exposition, le GUM, nouveau « Forum des sciences, du doute et de l’art », invite sciences et art à nouer un dialogue. De nombreux artistes y seront ainsi représenté.es, aux côtés d’une foule de chercheur.euses belges et venu.es de l’étranger (dont Piet Hoebeke, Guy T’Sjoen, Joz Motmans, Alexis Dewaele, Marieke Dewitte, Patricia Brennan, Nicole Prause, Helen O’Connell et Jasmine Abdulcadir). Il sera ainsi possible de voir des œuvres de Berlinde de Bruyckere (BE), Murielle Scherre (BE) Maria Fernanda Cardoso (COL/AUS), David Hockney (UK), Grayson Perry (UK), Man Ray (USA), Vajinsky et Jean Tinguely (CH). L’artiste visuelle Sofie Muller, basée à Gand, conçoit de nouvelles œuvres pour les serres du Jardin Botanique.
En marge de l’exposition, le GUM inaugure également un vaste programme public de conférences, salons, ateliers et bien plus encore. Et ce, en collaboration avec de nombreuses autres organisations, telles que çavaria, Sensoa, Wel Jong et Transgender Infopunt.
24/03/2022 au 08/01/2023
Avec le support de:
Foto's: Mara Standaert & Martin Corlazzoli